Tulle, ville verte

Depuis 2019, la commune s’est lancée dans une démarche d’éco-pâturage avec un âne et 10 moutons dans le parc du Chambon. Le cheptel des ovins compte aujourd’hui 16 moutons : 4 de race limousine, 7 de race Ouessant et 5 de race Thône et Marthod. 

Depuis 2020, quelques ovins déménagent chaque année au retour des beaux jours sur un nouveau terrain de jeu, derrière les tribunes du stade Alexandre-Cueille. Une zone d’éco-pâturage très pentue et difficile d’accès pour les équipes des services techniques en charge de l’entretien.

Une alternative aux engins mécaniques qui participe à la diversification de la faune et de la flore et au développement des interactions sociales.

Depuis 2020, une gestion durable des espaces verts de la ville a été mise en place.

Au Parc de l'Auzelou, dans le quartier de Bourbacoup ou au parc du Chambon par exemple, certaines zones n’ont pas été totalement tondues. Un oubli ? Non. Les agents des services techniques effectuent une tonte différenciée sur ces sites. Cette technique consiste à ne tondre qu’une partie de l’herbe tout en permettant la circulation des usagers. 

Ces zones sont favorables à une diversité biologique végétale et animale) Les herbes hautes constituent une véritable réserve de biodiversité favorisant la présence (et la reproduction) de nombreux insectes pollinisateurs et permettent de conserver l’humidité des sols. Les services techniques peuvent ainsi optimiser leurs interventions fauchage 2 fois par an  (ou moins selon le lieu) et réduire les coûts. 

Cette nouvelle gestion se décline également dans le choix des essences d’arbres en privilégiant des espèces locales, moins gourmandes en eau et résistantes à la chaleur (adaptés à notre climat, à notre sol ayant une meilleure reprise, permettant une meilleure résilience et très peu d’entretien…). Pour préserver la ressource en eau, les végétaux sont arrosés avec de l’eau brute et paillés.

Depuis 2017, l’usage des produits phytosanitaires est interdit dans les lieux publics pour protéger la santé des visiteurs et préserver l’environnement.

Tulle a choisi d’enherber progressivement les allées gravillonnées de ces lieux de recueillement. Des plantes herbacées résistantes à la chaleur, au gel et au piétinement ont été semées. Dans ces cimetières, des zones de biodiversité sont également conservées (fauchage tardif).

Lorsqu’en 2010 les élus de la Ville s’engagent dans une démarche 0 pesticides, ils sont encore des précurseurs. A ce moment-là, aucune loi ne contraignait les collectivités à adopter des pratiques responsables. Pourtant, Tulle a signé une charte qui l’engage à renoncer à l’usage des pesticides pour l’entretien des rues et des espaces verts. Cet acte symbolique fort a nécessité une évolution des usages des services techniques qui depuis n’utilisent ni désherbant, ni insecticide, ni fongicide. 

Un peu de pédagogie a également été nécessaire. En effet, le bannissement des produits toxiques dans l’entretien des espaces verts suppose parfois le verdissement de certains trottoirs ou l’apparition de jeunes herbes ; un phénomène naturel et sain, qui correspond à une nouvelle approche environnementale et à la préservation de notre biodiversité.

Trois ruches sont installées depuis juin 2013 au bout du parc de la mairie, en surplomb du parking Gabriel Péri.
Yves DELAUNAY, apiculteur à Perpezac-Le-Noir et présent très régulièrement sur les marchés de Tulle, assure le suivi de ces ruches.

En collaboration avec la Ville de Tulle, il souhaite partager sa passion des abeilles et de la nature. Le point est fait régulièrement sur le comportement des abeilles avec la participation d’une classe de l’école Clément-Chausson.

Pourquoi des ruches en ville ?

• Pour expérimenter et étudier le comportement des colonies d’abeilles en milieu urbain. 
• Pour favoriser la pollinisation des plantes de nos jardins et vergers. 
• Pour développer l’intérêt et la connaissance des tullistes, les enfants des écoles en particulier, sur l’écologie et l’environnement à travers l’apiculture. 

Les abeilles sont de véritables bio-indicateurs qui nous renseignent sur la qualité de notre environnement. Or, les apiculteurs constatent une santé de plus en plus fragile de leurs cheptels. Les conséquences sont potentiellement alarmantes car on sait combien est essentiel le rôle de ces insectes pour la pollinisation des plantes sauvages mais aussi des plantes cultivées qui produisent notre nourriture.

La Ville de Tulle, engagée dans la démarche zéro pesticide pour l’entretien des espaces publics, offre t’elle ainsi un environnement plus accueillant pour les abeilles que la campagne ?

Le miel récolté fera l’objet d’analyses dans le but notamment de connaître la nature des fleurs butinées par les abeilles. Les résultats seront publiés.

Au sein du parc de la mairie, la Ville de Tulle a mis en place un poulailler participatif dont la gestion est partagée entre des volontaires. Ce poulailler participatif « le VolaTulle », nommé ainsi par les bénévoles, apporte de la vie dans le parc. Il permet de créer du lien entre les visiteurs du parc qui ont ainsi un sujet de conversation tout trouvé. Les bénévoles partagent également des moments conviviaux tout en s’impliquant dans une activité ayant du sens d’un point de vue écologique. Les poules sont alimentées par les déchets organiques provenant des restes alimentaires (notamment fruits et légumes) issus des foyers des bénévoles.

Ces poules peuvent consommer jusqu’à 150 kg de déchets organiques sur une année, ce qui va permettre de réduire grandement le volume des poubelles des bénévoles. En retirant les biodéchets des ordures ménagères, cela permet aux déchets organiques de retrouver un cycle naturel de la production du produit (fruits, légumes) jusqu' à sa réutilisation.

Les bénévoles vont quotidiennement se relayer pour prendre soin des animaux (nourrissage, nettoyage …). Cette activité permet de prendre l’air et de se reconnecter avec le vivant. Il en est de même pour les visiteurs, c’est une bonne raison de sortir se balader. Pour les enfants, c’est un éveil au monde du vivant.

La ville de Tulle souhaite sensibiliser les habitants au cycle de vie des déchets ainsi qu’au respect de la nature et de la biodiversité.   

Petit rappel pour les visiteurs du parc de la mairie :

• Il est interdit de pénétrer dans l’enclos des poules ;
• Nous remercions petits et grands de respecter ces animaux.